China Girl and Boy
Mon frère est parti en Chine vendredi. Je l'ai eu au téléphone juste avant le décollage, il était dans la salle d'embarquement, juste avant de monter dans l'avion. Je voulais pas que ça me rende triste son départ. Parceque je suis contente pour lui et pour Florence. Parceque je sais que c'est une belle experience, quelque chose qui les fera forcement avancer, progresser, changer etc. Que c'est l'aventure! Que c'est des choses comme ça qui font qu'on s'encroute pas, qu'on a de l'espoir et qu'on peut se dire que rien n'est figé! Je voulais pas les harceler avant leur départ. Je savais qu'ils avaient pleins d'amis qui voulaient les voir, parler avec eux, qu'ils avaient 10 000 trucs à penser et à faire, je voulais pas rajouter ma petite couche sentimentale. Sortir mes larmes et ma voix qui tremblote. Alors je suis restée super zen, super pro, genre "c'est chouette, ouais mec, c'est comme ça la vie, c'est cool, allez, salut! à la revoyure" ... jusque hier soir... j'ai été insuportable toute la journée, et le soir j'ai craqué. Ca a commencé par "il est 2 h du mat ici, donc en Chine ils sont en train de se lever non? 2+6=8h, c'est le matin quoi". Et là BLAAM, ça m'est tombé dessus, j'ai pleuré comme une petite fille, comme une petite soeur qui veut pas voir partir son grand frère en colonie, comme ça fait quand deux personnes que vous aimez très fort s'en vont loin. J'avais plus ma raison pour me réexpliquer que "je les aurais quand même au téléphone " "qu'on se voyait pas tous les jours non plus" "que ça change rien, juste faut faire gaffe au décallage horaire", j'ai pleuré parcequ'ils étaient loin.
Et ça m'a fait du bien :-)
Et tant pis si j'avais la tête d'un nounours après!
Et ça m'a fait du bien :-)
Et tant pis si j'avais la tête d'un nounours après!